Saison
Des traces de pneu sur l’asphalteNoircissent les broutilles du quotidienUn caillou blanc, infime espoirS’est posé juste au dessus du cheminComme un leurreLes feuilles brunes, rétractées, rabougriesBientôt mortesSe déchirent et se froissentUn coup de vent. Piètre automne !
De rares brins d’herbe hirsutesSoulèvent le manteau neigeuxLe combat est déloyal mais sublime !Mes pas sont lourds, fatiguésEt pourtant, au bout, la lumière m’assailleL’hiver m’énerve !
Les vagues sont petites, clapotent doucementLe spectacle n’émeut personneUn cercle intime où chacun suinte de solitudeProfondeur amèreOn ne coule pas lorsque revient le printemps.
Le bonheur des fesses. Justes comme il faut.Ni vieilles, ni uséesC’est l’été.Le linge qui sèche en un rien de tempsCe temps court agite la viePieds nus et talons salesUn bonheur bleu
Cécile PELLERIN